Nous sommes 4 argentins au SA Mauléon. Enzo Maidana, Lucas Avila, Matias Brocal et Agustin Pealez, dit Mole. Enzo, Lucas et Matias sont originaires de la même ville, Resistencia dans la province de Chaco. Nous nous connaissions avant d’arriver en France et c’est très agréable pour nous de nous retrouver, nous sommes quand même loin de la maison. Mole est originaire de la capitale argentine du vin, Mendoza. Nous sommes tous les 4 venus en France pour rechercher une expérience de vie différente et un challenge sportif, le niveau, ici étant supérieur à nos clubs respectifs en Argentine. Dès notre arrivée, grâce aux dirigeants et aux bénévoles, notre intégration s’est très bien déroulée tant au niveau personnel, sportif que professionnel.
Nous avons tous été agréablement surpris par la tranquillité de Mauléon par rapport aux 300 000 habitants que l’on peut trouver à Resistencia ou 100 000 à Mendoza. Les paysages et les infrastructures sont complètement différents de chez nous, nous les connaissions qu’à travers les films européens.
Notre expérience au sein de SPI est très riche, nous avons eu l’opportunité d’acquérir de nombreuses compétences. Notamment au début, où nous avons pu évoluer dans plusieurs secteurs avant de commencer à se spécialiser. Sans avoir une carrière professionnelle définit, c’est une réelle opportunité pour nous d’apprendre des métiers tout en continuant notre projet rugbystique. L’enchaînement des journées de travail avec les entraînements de rugby peut parfois être éprouvant physiquement, mais à l’approche des matchs SPI a toujours su être conciliant pour adapter nos plannings et nous permettre de mener notre double projet.
Entre nos matchs et le travail, nous n’avons pas pu assister à une rencontre, mais l’engouement de ce pays, où le rugby est très populaire est remarquable. C’est une compétition très compliquée, on l’a bien vu le week-end dernier. Nous n’avons pas été très à l’aise sur les phases de poule, la victoire de dimanche face aux gallois était déjà une aubaine. On va donc prendre les matchs les uns après les autres.
Nous sommes déjà fiers d’être champion du monde de foot…
Benat Arrayet (Entraîneur de l’équipe sénior et ancien joueur professionnel) :
Il y a une quinzaine d’années, alors que je jouais au Stade Montois, Leandro Cedaro, un argentin est arrivé au club. Nous n’étions pas nombreux à parler espagnol, pour faciliter son intégration il était venu manger chez moi et nous avions vite tissé des liens d’amitié. À la fin de ma carrière professionnelle, en rentrant vivre en Soule, j'ai commencé à donner un coup de main au SA Mauléon. On cherchait un jeune pilier droit. Je me suis tourné vers Leandro, ce dernier ne m’a pas trouvé un joueur mais deux. Le club a décidé de faire le pari et l’aventure était lancée.
Je me souviens de leur arrivée, le premier match ne s’est pas déroulé sur le terrain... Il a en effet était nécessaire d’obtenir des visas. Nous avons dû faire quelques allers-retours à la préfecture où Matias et Enzo ne comprenaient rien à notre langue, ils me posaient des questions, car ils sentaient que quelque chose n'allait pas. Je leur disais de pas s'inquiéter même si, j’avais beaucoup de doutes. L'histoire s'est bien terminée. Loin de leurs familles respectives, ils ont passé leur premier Noël en France au sein de ma famille. C’est un excellent souvenir, qui s’est terminé dans la fameuse discothèque souletine. Depuis, Mole et Lucas ont rejoint l’effectif du club de rugby, mais au sein du club de foot, Martin, un joueur de Resistencia a également rejoint l’équipe. Cela commence à faire une petite communauté sur Mauléon ! Peut-être qu’un jour, il faudra qu’on pousse ces échanges, et peut-être se rendre à Resistencia faire un match…
Mathieu m’avait fait part de son besoin de recruter du monde pour renforcer ses équipes. Il est toujours difficile de recommander des jeunes que l’on ne connaît depuis peu, mais je savais que Leandro m’envoyait de “très bons gamins”. Je savais que cette opportunité professionnelle faciliterait leur intégration, notamment pour l’apprentissage du français, mais aussi leur épanouissement professionnel et donc par ricochet sportivement.
Aujourd’hui, effectivement, c’est un partenariat gagnant-gagnant, car ils sont très bien intégrés. Le SAM remercie Mathieu et Spi aéro qui permet à nos jeunes de vivre une superbe expérience dans notre chère province souletine.
Mathieu Pourrillou : en Soule, nous sommes au plein-emploi. Chez SPI Aero nous avons embauché 60 personnes en 2 ans et nous en avons prévu 20 de plus l’année prochaine. Nous activons tous les réseaux pour réussir à suivre la montée en cadence du secteur aéronautique.
Nous avons donc, besoin d'accueillir et d’intégrer des collaborateurs de l'extérieur pour continuer à développer le groupe Lopitz. Les 4 joueurs argentins se sont très bien adaptés à l’équipe SPI Aero, ils progressent bien au niveau de la langue française et montent en compétence sur de nouvelles fonctions.
Ce partenariat de longue date avec le SAM, est très souvent gagnant, car nous retrouvons et partageons les mêmes valeurs dans nos 2 structures.
Côté planning, il est assez simple pour eux d’anticiper les déplacements sportifs pour les matchs à l’extérieur. Les surprises arrivent plutôt le lundi matin… en général comme tout sportif souletin, quand il y a des absences c’est malheureusement une blessure sérieuse mais l’état d’esprit et l’envie de toute l’équipe doit permettre de compenser.